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Vêtements Cambodge

Les vêtements traditionnels

Le costume national reflète les spécificités d’ordres culturels, historiques et climatiques d’un pays. Alors que l’Ao dai est bien connu depuis longtemps l’emblème du vêtement vietnamien, les cambodgiens se constituent également eux-mêmes leur propre tenue traditionnelle, il s’agit là du Sampot et du krama.

Il faut dire que les vêtements traditionnels sont moins portés dans les villes de Phnom Penh et de Siem Reap qui sont des endroits modernes. Un voyage à la campagne révèle une facette totalement différente du Cambodge où le rythme de vie est beaucoup plus lent, les vêtements traditionnels sont portés et les signes du monde moderne – à part les téléphones portables – sont rares.

Dans cet article nous allons vous donner des détails sur deux éléments principaux du vêtement traditionnel Cambodgien : Le Krama et le Sampot.

Krama

Au Cambodge, vous êtes le plus susceptible de voir des hommes et des femmes vêtus du Krama, accessoire de la tenue traditionnelle utilisée par les Khmers.

Dans un pays où l’économie repose avant tout sur l’agriculture et sur l’industrie du textile, de nombreux vêtements dans les provinces au Cambodge concernent les travaux dans les champs. Les kramas – foulards en coton à carreaux – étant les vêtements cambodgiens le plus répandu à travers le pays.

Le krama est une pièce de tissu portée au Cambodge. Traditionnellement, les femmes tissent des kramas en coton ou en soie pour arrondir leurs revenus, son motif est formé de bandes d’une seule couleur, croisées sur des bandes blanches, et formant ainsi un damier de petits carreaux. Les couleurs les plus courantes sont le bleu, le violet ou encore le rouge, et parfois le vert.

Histoire du Krama

Au cours de l’époque coloniale, les Cambodgiens, sous protectorat français à l’Indochine, doivent se plier aux exigences des Européens qui veulent « rationaliser » le système d’exploitation agricole dans le pays tout entier.

La culture du coton est alors destinée principalement à l’exportation. Malgré cela, les femmes ont toujours fait de leur mieux pour récolter assez de fibres de coton pour fournir leurs métiers à tisser traditionnels et continuer de produire le Krama.

Elles ont ainsi inlassablement produit ce morceau de tissu, n’importe quand n’importe où, quels que soient les Hommes et les politiques qui ont bouleversé leur pays et fait disparaître leurs coutumes. C’est pourquoi le krama aurait pu disparaître sans l’attachement des khmers à cette étoffe emblématique.

Cette modeste pièce de tissu authentique conserve tout son attrait. En effet, grâce à son agréable légèreté sous un climat tropical humide, son prix est aussi modeste que son apparence et, des multiples usages que l’on peut en faire, le krama est plus qu’un habit pour le peuple khmer, il est étroitement lié au peuple cambodgien.

Usage du Krama

Le krama se présente partout au Cambodge. Il protège de la chaleur féroce du soleil, car, les Khmers n’aiment pas la peau bronze durant la journée. Il couvre largement  la tête et les épaules, il abrite du vent le dos courbé des paysans qui travaillent dans les rizières.

Noué tel un paréo autour des hanches, il est considéré comme étant un sarong (jupe) par les hommes ou femmes. Parfois, les hommes le lient habilement pour en créer une sorte de short qui leur donne de l’aisance dans les travaux agricoles.

Record du monde 

Le pays Cambodge revendique même son savoir-faire dans la confection du précieux krama. En juillet 2018, des tailleurs phnompenhois ont tissé le plus grand krama du monde, mesurant 1149 mètres de long sur 88 centimètres de large. Cela est certes symbolique démontrant l’importance de ce bout de tissu entre les frontières du territoire khmer.

Le krama a divers usages, dire que c’est seulement une écharpe ou un paréo est trop réducteur. Il est tout à la fois, un tissu aux multiples facettes et le symbole d’un peuple tout entier.

Le krama apparait de tous les instants, de tous les travaux, présent de leur naissance jusqu’à la fin de leur vie.

Sampot

Le Sampot symbolise la tenue nationale du Cambodge, datant de l’ère Funan où un roi cambodgien a obligé tous les habitants à le porter suite à la demande d’un important diplomate chinois. À cette époque, le Cambodge a connu un développement sans précédent du tissage, devenant une particularité dans la culture ancienne des cambodgiens. Ils ont maitrisé toutes les techniques les plus compliquées qui permettaient de produire des décors les plus délicats. Particulièrement, le fait de tisser en diagonale a marqué un succès significatif pour les cambodgiens, cette technique reste encore mystérieuse pour les générations postérieures.

Effectivement, malgré certaines similarités entre le Sampot et d’autres costumes traditionnels du Laos et de la Thaïlande, les cambodgiens conservent bien leurs traces originales dans le Sampot. Il se constitue d’un tissu rectangulaire entourant la hanche et tissé devant le ventre. Le sampot mesure entre cinq et six pieds de long, avec les deux extrémités cousues ensemble. Les femmes utilisent le Chang Phong-un autre linge à la couleur facultative pour mettre sur leur partie en haut, ce qui assure de couvrir leur sein. Une toute petite partie du ventre se dévoile pour manifester la beauté fascinante et discrète des femmes asiatiques.

Toujours couramment utilisé aujourd’hui dans les zones rurales, le sampot est vêtu par les hommes et les femmes comme un sarong. Il existe plusieurs variantes dépendantes de la classe sociale, chacun a sa particularité.

Le Sampot Chang Kben ressemble plus à un pantalon de 2.7 mètres de long qu’à une jupe et qui est généralement réservé aux femmes de la classe moyenne et supérieure. Aussi entouré autour de la taille et en tirant sur le corps, le tissu est tissé par une ceinture métallique et sa longueur est laissée tout librement. La plupart des cambodgiennes modernes portent le Sampot Chang Kben lors d’occasions spéciales.

Le Sampot Phamuong, d’autre part, est un produit fait d’un tissu bien apprécié par les cambodgiens, c’est la soie. Pour le type le plus luxueux, il exige 22 différentes type d’aiguilles pour le tisser, accompagné par un rang de décor de fleurs et de structures géométriques aux gammes de plus de 52 couleurs.

 

Le Sampot Hol est confectionné en tissant diagonalement. On utilise la soie originaire de l’Inde qui s’appelle Patola. Les talents cambodgiens ont formé plus de 200 sortes de Sampot Hol aux différents ornements, favorisant la diversité actuelle de Sampot.

sampot

 

À l’exception de trois Sampot cités ci-dessu, il en existe d’autres à savoir : Sampot Tep Apsara, Sampot Samloy, Sampot Chorabap, Sampot Sâng, Sampot Seai Sua, Sampot Lberk et Sampot Alorgn,…

Usage du Sampot

Le Sampot joue un rôle indispensable dans chaque famille cambodgienne. Il s’agit des costumes dans le mariage, les funérailles ainsi que dans les événements religieux. Également dans la vie quotidienne, les cambodgiens préfèrent le Sampot aux vêtements au style occidental. Passant de la famille royale allant aux personnes les plus modestes, le Sampot ne disparait jamais chez les cambodgiens.

Ne manquez pas d’essayer le Sampot durant votre voyage au Cambodge pour mieux découvrir la culture cambodgienne!